"Depuis le milieu des années 1980, Sylviane Canini développe un style de gravure à nul autre semblable, fait d'aquatintes subtiles qu'elle habille de fins papiers exotiques, qui sont autant d'invitation(s) au voyage. (...)
A mi-distance entre dessin et peinture, les corps que donne à voir Sylviane sont plus du domaine de l'évocation que de la représentation, ce sont des présences d'êtres, plus exactement, ce sont des traces de présence d'hommes et de femmes. On pourrait les croire simplement ébauchés, esquissés ou alors plutôt, traces s'effaçant, palimpseste et mémoire d'êtres peuplant cette Renaissance et même plus lointain encore, lorsque l'éruption du Vésuve les a figés pour l'éternité dans leur quotidienneté, à Pompéi. (...)
Sa parfaite maîtrise de la composition et d'une technique singulière de la gravure sur cuivre et sur acier nous permet d'entrevoir l'Être humain entre souvenir et devenir."
Pascal Hemery